Plusieurs mécaniciens qui œuvrent dans un capot de voiture ouvert
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Du 24 au 31 janvier : semaine de l’apprentissage dans l’artisanat

Les Chambres de Métiers et de l’Artisanat se mobilisent partout en France pour promouvoir les 250 métiers de l’artisanat et son modèle de formation : l’apprentissage. Du 24 au 31 janvier, la Semaine de l’Apprentissage est l’occasion unique pour les jeunes de trouver leur métier-passion et découvrir la meilleure façon de s’y former !

 

“Avec ce nouveau coup de rabot, même s'il peut paraître modéré à nos décideurs, il est à craindre que des artisans se détournent de l’apprentissage et que le nombre de contrats signés à la rentrée prochaine diminue. Et dans ce cas, cela posera à court terme des difficultés de recrutement pour le secteur de l’artisanat et à moyen terme un risque de voir disparaître des entreprises artisanales faute de repreneurs" insiste Joël Fourny.

Si le contexte budgétaire tendu dans lequel se trouve notre pays impose des choix, CMA France rappelle que des solutions existent pour réguler l’octroi de cette aide et générer des économies.  

« Avec ce projet de décret, le gouvernement fait le choix de distinguer en fonction de la taille de l’entreprises. C’est un critère et une logique que nous défendons depuis longtemps. Mais pour aboutir à une solution juste, efficace et équitable, il faut aller plus loin et maintenir à son niveau actuel l’aide pour les entreprises de moins de 50 salariés et attendre des périodes plus heureuses en termes de finances publiques pour reprendre le financement des niveaux supérieurs. Un ciblage encore plus stratégique des aides est à privilégier vers, d’une part, les entreprises qui en ont le plus besoin et, d’autre part, vers les formations (niveau 3 et 4) qui produisent une plus grande valeur ajoutée en matière d’insertion professionnelle. » conclut Joël Fourny. .

Faire de l’une de ses passions son métier : une priorité pour les jeunes en 2025

La nouvelle étude #MoiJeune menée par 20 minutes et OpinionWay pour la Chambre des métiers et de l’artisanat donne le ton sur ce que souhaitent les jeunes : 84% d’entre eux ont déjà pensé à faire d’une de leur passion leur métier. 

Le lien privilégié entre « métiers de la main » et une jeune génération en quête de sens et d’épanouissement se confirme également. Les métiers de l’artisanat sont plus que jamais perçus comme une opportunité de premier choix. 50% des jeunes interrogés envisage de se reconvertir un jour vers un métier de l’artisanat, soit une progression de 25 points par rapport à l’enquête précédente de 2021. Ils sont considérés comme des métiers passionnants et créatifs pour 65% des jeunes.

Autre fait marquant qui démontre que la perception des métiers de l’artisanat évolue très positivement : 69% des jeunes ont le soutien de leur famille et de leurs amis pour s’orienter vers un métier de l’artisanat.

« Les résultats de l’étude #MoiJeune montrent que le travail qui est mené sans relâche par le réseau des CMA pour faire évoluer la perception du public sur notre secteur et sur la formation par apprentissage porte ses fruits. Intérêt grandissant pour nos métiers, besoin des entreprises artisanales, qualité de nos formations, employabilité, garantie de trouver un emploi et de se construite un avenir, voire de devenir chef d’entreprise, l’apprentissage est désormais vu par tous comme une formation d’excellence. Les centres CMA Formation sont à pied d’œuvre pour former la nouvelle génération. Aujourd’hui toutes les conditions sont réunies pour répondre aux attentes des jeunes et garantir l’avenir de notre secteur. Et pour le faire-savoir, une campagne de communication inédite en faveur de l’apprentissage vient d’être lancée Avec CMA Formation, suivre une formation dans l’artisanat, c’est suivre son cœur », indique Joël FOURNY, Président de CMA France

L’artisanat et les CMA n’attendent que vous !

L'artisanat connaît un véritable regain d’intérêt. Les jeunes générations se retrouvent dans nos valeurs et souhaitent d’avantage s’orienter vers nos métiers qui allient tradition et innovation, et qui offrent des perspectives de carrières professionnelles solides et épanouissantes.

Chaque année plus de 200 000 jeunes font le choix de se former à nos métiers grâce à l’apprentissage. Les effectifs des 136 CFA du réseau des CMA progressent ainsi depuis plusieurs années, le positionnant comme premier formateur de France avec 112 500 apprentis en formation.

Le taux d’insertion dans l’emploi répond à toutes les attentes. C’est 80 % des apprentis qui trouvent un emploi 7 mois après l’obtention de leur diplôme. Mieux encore : 1 sur 2 deviendra ensuite son propre patron.

L’apprentissage est un facteur de réussite. Il reste le meilleur moyen d’acquérir un savoir-faire de qualité en adéquation avec les besoins des entreprises, de trouver rapidement un emploi et de construire son parcours professionnel. 

«Parce que l’engouement des jeunes autour des métiers l’artisanat est en constante progression et parce que notre secteur recrute, le mot d’ordre de cette Semaine de l’apprentissage est « Rencontrons-nous ». Pour découvrir nos métiers et la meilleure façon de s’y former, pour répondre à la demande de la jeunesse, le réseau des CMA se mobilise pour provoquer cette rencontre. Je n’ai qu’une chose à leur dire : n’hésitez surtout pas à pousser la porte des CMA ! » ajoute Joël FOURNY, Président de CMA France

2025 : l’année décisive pour l’avenir de l’apprentissage en France

Au regard de leurs intentions comme de leurs motivations, les jeunes confirment l’attractivité du secteur de l’artisanat. Néanmoins, 2025 reste une année décisive pour l’avenir de la formation par apprentissage, plus sûr moyen d’accéder à ces métiers. 

L’effet cumulé des révisions successives des niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage (NPEC), qui financent la formation des apprentis, menace directement l’avenir de ce modèle de formation qui tient pourtant toutes ses promesses. 

Le constat est sans appel pour ce qui concerne notre appareil de formation. Si rien n’est fait avant la prochaine rentrée au moins 6 de nos apprentis sur 10 seront dans une formation déficitaire. Il est évident que nous perdrons notre capacité à former en proximité à tous les métiers de l’artisanat. 

Parce que l’objectif est bien d’éviter ce risque, CMA France demande que les effets d’aubaines soient corrigés et qu’un « juste prix » de la formation professionnelle soit édicté. Pour y parvenir, une révision des modes de calcul des NPEC s’impose, auquel le gouvernement vient de répondre en ouvrant une nouvelle concertation. 

Dans ce cadre CMA France rappelle les propositions concrètes que nous avons faites : 

  • Refuser que l’argent dévolu à l’apprentissage se transforme en dividende pour des actionnaires 
  • Diminuer les NPEC pour les formations qui sont déjà financées par l’argent public 
  • Faire de la qualité un critère du financement de l’apprentissage (exclure les organismes qui ne pratiquent pas une véritable pédagogie de l’alternance et ceux en en 100% digital) 
  • Valoriser les formations à impact sur l’accès à l’emploi dans les territoires Intégrer la totalité des investissements pédagogiques lourds dans le calcul des NPEC 
  • Aboutir à une prise en compte des problématiques de vie chère pour les Outre-Mer. 

« En cette période de raréfaction de l’argent public, des choix stratégiques s’imposent à tous. Je suis convaincu qu’il est nécessaire de cibler encore davantage selon ces deux critères : là où les besoins sont prioritaires (métiers en tensions) et là ou les formations produisent la plus grande valeur ajoutée en matière d’insertion dans l’emploi. Si le système n’évolue pas, un vrai risque pèse sur la rentrée de septembre 2025. Car comment imaginer pouvoir continuer à former une nouvelle génération d’artisans dans ces conditions ? La concertation est en cours, les propositions de CMA France sont connues, il est impératif que cela débouche sur des avancées concrètes avec une entrée en vigueur au 1er septembre 2025. Je n’imagine pas qu’il puisse en être autrement. », conclu Joël FOURNY, Président de CMA France